L’importance du métabolisme

L’importance du métabolisme.

Ah, le métabolisme… combien de mythes sont répandus à son sujets ? Combien de fois avons-nous entendu notre entourage dire « qu’ils ont cassé leur métabolisme », ou même « qu’ils ont un métabolisme lent » ? Des termes inexacts qui décrivent que très peu la réalité.

Avant toute chose, voyons ensemble les deux différents types de métabolisme qu’il existe :

  • Le métabolisme stable
  • Le métabolisme adaptatif

Ces termes sont bien plus précis et scientifiques que « rapide et lent ». Tout au long des explications, nous prendrons le cas de Madame Santé, qui souhaite perdre du poids. !

Partons du principe que Madame Santé a un métabolisme de base à 1400 calories par jour. Cela signifie que pour que son corps fonctionne (respirer, digérer, survivre, faire fonctionner les organes, etc.), son corps a besoin de 1400 calories par jour. A ces calories s’ajoutent plusieurs choses comme : le NEAT (la dépense énergétique non lié à l’entraînement comme marcher pour aller au travail), l’activité physique (une séance de musculation brûle énormément de calories), ainsi que d’autres facteurs plus difficile à quantifier (la thermogénèse des aliments, le niveau de stress…)

Concrètement, un métabolisme stable désigne un métabolisme assez linéaire. En clair, si Madame Santé a un métabolisme stable, cela signifie qu’elle a des facilités pour prendre du poids… mais aussi en perdre ! Le dimanche, Madame Santé n’aime pas faire de sport et aime rester chez elle à regarder une série sous un doux plaid. Dans ce cas, si Madame Santé mange plus de 1400 calories, elle a de forte chance de prendre du poids puisque son corps n’a besoin que de 1400 calories pour fonctionner. Voyez les calories comme de l’énergie. Et un surplus calorique sera directement stocké sous forme de graisse.

Là où les choses se compliquent, c’est que si Madame Santé mange moins de 1400 calories, cela ne signifie pas qu’elle va perdre du poids. Lors d’une perte de poids, l’objectif est d’être en déficit calorique, c’est-à-dire manger moins de calories que les réels besoins du corps. En revanche, manger trop peu ne vous fera pas perdre du poids. Parce qu’en mangeant trop peu, le métabolisme ralentit… et on stagne dans la perte de poids. L(objectif est de brûler des calories, donc de se dépenser. Ce pourquoi Madame Santé, plutôt que de viser 1300 calories par jour pour créer un déficit, a tout intérêt à se dépenser plus plutôt qu’à mangers moins. Partez du principe que si Madame Santé a une séance de musculation et qu’elle marche 30 minutes pour aller au travail, son corps nécessitera environ 1900 calories par jour (la raison pour laquelle les jours avec et sans entraînement, votre apport calorique doit absolument être différent). Il y a suffisamment de calories pour combler tous ses besoins, et réduire les calories pourrait carencer Madame Santé.

Madame Santé a donc une épée de Damoclès au-dessus de la tête avec un métabolisme stable. Soit elle peut très vite prendre du poids, soit elle peut très vite en perdre. Les personnes ayant un métabolisme stable souffre d’une instabilité constante du poids. Si chaque surplus calorique fait prendre du poids et chaque déficit calorique en fait perdre, les fluctuations de poids peuvent être quotidiennes si aucun paramètre n’est maîtrisé.

Si Madame Santé a un métabolisme adaptatif, tout change. Le métabolisme adaptatif présente aussi des avantages et inconvénients. Si vous preniez du poids en vacances avec un métabolisme stable, vous avez compris que vous alliez vite les reperdre. Avec le métabolisme adaptatif… c’est différent. Si Madame Santé a un métabolisme adaptatif et que son métabolisme de base est de 1400 calories, cela signifie qu’elle va devoir manger beaucoup pour prendre du poids, mais aussi très peu pour en perdre. C’est un avantage si vous mangez un peu trop ponctuellement : aucune prise de gras n’a lieu. Pas contre si vous prenez du gras et que vous souhaitez en perdre, il faudra descendre assez bas en calories. En plus de vous carencer, cela est dangereux. Certaines femmes peuvent perdre leurs menstruations, certains hommes peuvent avoir des troubles du comportement assez conséquents, etc. Il faudra donc faire beaucoup de sport et avoir un mode de vie actif pour que votre corps brûle beaucoup de calories. Une fois atteins le poids souhaité, le métabolisme adaptatif s’adaptant, vous aurez plus de facilité à maintenir le poids voulu.

Il est donc difficile de dire quel métabolisme est le plus avantageux. Pour quelqu’un qui aime aller au restaurant souvent, un métabolisme adaptatif est souhaitable car la prise de gras sera minime. De toute évidence, il y a d’autres facteurs à prendre en compte outre la prise de poids (si vous mangez trop de sucreries mais que vous ne prenez pas de gras, cela ne signifie pas que vous êtes en bonne santé). En revanche, si vous souhaitez faire une prise de masse, un métabolisme stable est souhaitable. Il sera plus facile pour vous de prendre du poids. Nous avons pris l’exemple de Madame Santé qui voulait perdre du poids, mais nous aurions pu prendre l’exemple de Monsieur Muscle qui souhaite prendre du poids. Si un homme de 85 kilos qui veut prendre de la masse musculaire a un métabolisme adaptatif, ce dernier va devoir manger des quantités astronomiques. Peu de personnes s’en rendent compte, mais il ne serait pas choquant que Monsieur Muscle doive manger 4000/4500 calories par jour. C’est colossal. Mais pour perdre du poids, un métabolisme stable est plus souhaitable, car créer un déficit calorique sera plus facile.

Il n’est pas possible de changer son métabolisme. Pour connaître le vôtre, vous devez faire des tests. Si vous avez calculé que votre corps brûle 1500 calories par jour et que vous décidez de manger 2500 calories par jour pendant deux semaines pour tester. Si vous ne prenez pas un seul gramme, alors votre métabolisme est adaptatif puisqu’il s’adapte : plus vous mangez, plus il brûle de calories. Si vous prenez 2 kilos, vous avez un métabolisme stable : dès que vous mangez un peu plus, vous prenez du gras.

Il y a bien sûr pléthore de facteurs qui peuvent jouer sur le métabolisme. Un facteur évident mais souvent délaissé est le sommeil. Il vous faut gérer ces paramètres (le stress, la qualité des aliments, la durée du sommeil) avant de créer un déficit/surplus énergétique. Vous perdre votre temps.

 

Faites des tests pour trouver votre métabolisme, et vous n’aurez plus aucune raison de ne pas atteindre vos objectifs.